Derrière Poupée Russe

 

Petite, je me souviens, avec ma mère originaire d’Ukraine, passer du temps devant de grands magasins à recopier des modèles de vêtement. Ensuite nous rentrions à la maison pour coudre ou tricoter en nous inspirant de ce que nous avions vu. Nous avions beaucoup d’admiration pour la beauté de ces vêtements (Chanel, Yves Saint Laurent, Sonia Rykiel…).

Je n’ai jamais cessé de confectionner des vêtements pour mes enfants, mon mari, mes amis… toujours dans l’esprit de faire de belles pièces à la main dans des matériaux dignes d’intérêts. Je cherche toujours des tissus qui soient le plus respectueux de la nature et de notre corps mais aussi qu’ils soient produits le plus proche de chez moi. C’est comme ça que j’en suis arrivé à fabriquer mes boutons. Quelle déception de chercher sans cesse de bons tissus locaux, de les assembler dans mon atelier à la maison puis, au dernier moment, de rajouter un bouton chinois de mauvaise qualité. J’ai donc décidé de me lancer dans la fabrication de boutons en résine. C’est une résine écologique que je fais venir d’Angleterre, c’est ce que j’ai trouvé de plus proche pour l’instant. Et de fils en aiguille je me suis mise à fabriquer des bijoux avec cette résine. Comme des poupées gigognes ou poupées russes, on commence par faire un vêtement puis on en arrive à faire des bijoux. On découvre toujours une nouvelle poupée à l’intérieur de la dernière découverte. C’est aussi cela qui est plaisant, je fais sans cesse de nouveaux projets comme faire des peluches, des masques barrière suite à l’épidémie de coronavirus, des costumes, des tapis…

 

 

 

 

C’est un vrai plaisir de partir d’un bout de tissus ou d’un pot de résine pour arriver à confectionner une robe, un sweat-shirt, un pull, une peluche ou encore des boucles d’oreille. Il y a là un vrai travail d’artisane. Je pars d’une matière et j’arrive à faire sourire les gens qui portent mes pièces. C’est une belle émotion que de se sentir utile en produisant de belles choses. J’apporte un peu de beauté et d’émotion dans leur vie. C’est donc tout naturellement que j’en suis venue à me lancer professionnellement dans l’aventure Poupée Russe.

C’est la meilleure définition de mon atelier, chaque pièce est singulière

Petite, je me souviens, avec ma mère, d’aller régulièrement apporter des vêtements au Secours Populaire. Je continue aujourd’hui à le faire mais j’ai voulu aller plus loin en donnant toujours plus de sens à mon activité. Je leur reverse 3% de mes bénéfices annuels.

Barbara